Marie-Cyrielle Ancile est une spécialiste de la (re)programmation. Des ordinateurs, en tant que chef informatique, depuis dix ans. Mais aussi du cerveau humain, en tant qu’hypnothérapeute. Une activité pour laquelle elle se passionne depuis son arrivée à Montréal en 2015.
Deux mois après son arrivée en PVT, c’est en cherchant un cours de yoga que cette Lyonnaise née à Troyes tombe, par hasard, sur un week-end de formation à l’hypnose. C’est la révélation. « La première fois que j’ai fermé les yeux, j’avais déjà les larmes qui coulaient toutes seules et après ça, j’ai su que je voulais continuer tout le cursus, quitte à m’en faire une “thérapie”. C’est tellement libérateur et efficace ! ». La chef de projet informatique, ayant trouvé un emploi dans son secteur en seulement deux semaines, a décidé de profiter de son expatriation pour découvrir cette activité. « J’ai découvert qu’ici, les gens arrivent à vivre ensemble et à faire ce qu’ils aiment sans être jugés, ça change de la France ! ».
Rien ne prédestinait cette Française au cursus « classique » (prépa à Dijon puis école de commerce à Nice) à devenir hypnothérapeute, et pourtant, elle a osé se lancer. Après une formation de 1000h en moins d’un an (un premier diplôme de 400h puis d’autres modules), la voilà autorisée à s’inscrire à l’Association Nationale des Naturopathes qui regroupe plusieurs activités (reiki, art therapy, acuponcture), et surtout, la condition pour exercer légalement. Une formation qu’elle aurait difficilement pu faire en France, d’après elle.
Au bout de quelques mois, Marie-Cyrielle se met à exercer l’hypnothérapie les soirs et weekends. Clients institutionnels la journée, (Ministère de l’Industrie, BDC Banque, STM), personnes venant en hypnose le soir, d’abord sur recommandation d’une amie masseuse, puis par bouche à oreille. « Avant même d’avoir fini ma formation, j’avais une clientèle ». Une clientèle composée à « 80% de Français(e)s », soit par effet déformateur du réseau, mais aussi, peut-être, car l’éducation “à la française” aurait parfois des répercussions sur l’estime de soi. “C’est culturel : en France, on a tendance à dire aux enfants qu’ils ne vont pas y arriver“.
Pour décrire l’hypnose, la praticienne métaphorise : le subconscient est comme un jardin, souvent laissé à l’abandon, mais l’hypnose permet d’y accéder, d’enlever les mauvaises herbes (nos blocages), et d’y planter des graines positives. « 90% de nos pensées et de nos comportements sont gérés par notre inconscient, une sorte d’ordinateur qui enregistre tout depuis que l’on est dans le ventre de notre mère. L’hypnose permet de mettre en lumière des émotions ou des événements enregistrés de notre vie qui laissent une empreinte négative à l’intérieur de nous. Il s’agit de « reprogrammer » nos pensées en visualisant une nouvelle situation à laquelle on aspire ».
Selon Marie-Cyrielle, parmi les personnes qui viennent consulter, 40 % souhaitent retrouver l’estime de soi, 20% viennent pour des traumatismes (agressions, accidents, deuils), 20 % pour des problématiques « santé » : perte de poids, insomnie, addictions phobies, accompagnement face au cancer, grossesse et préparation à l’accouchement, troubles du langage. Enfin, 20% viennent pour de l’hypnose spirituelle (vie antérieure, guide intérieur, retrouver sa mission de vie, attirer l’amour ou l’abondance…).
En septembre dernier, Marie-Cyrielle a décidé de couper la poire en deux : passer à temps partiel en information pour se consacrer davantage à l’hypnose à son domicile et, à raison d’une demi-journée par semaine, à la clinique Camélia. Sans oublier de lancer une page Facebook « hypno-teasante ». Evidemment, on a testé ses services d’hypnose pour vous, et on vous les recommande… Si vous voyez aussi des zèbres bleus apparaître, écrivez-vous. Bon lâcher prise !