Même si tout le monde vous dira que c’est un peu tôt, l’hiver est à nos portes avec les premières chutes de neige importantes qui font leur apparition. Voici nos astuces et conseils pour affronter l’hiver sans angoisse.
La maison
Les escaliers dans les rues de Montréal sont plein de charmes certes… mais leurs marches deviennent des ennemis redoutables à l’arrivée des premières gelées. Pour limiter les risque de chutes, plusieurs options s’offrent selon les besoins et les budgets. De plus en plus d’usagers font le choix des couvres-marches en caoutchouc. Avec des prix avoisinant les 8 à 10 $ par marche, ces dalles sont la plupart du temps fabriquées à partir de pneus recyclés et offrent une option durable dans le temps (photo de gauche). Moins coûteux et durables, les tapis en fibres de polypropylène viennent remplacer le traditionnel coco (ci-dessous à droite), ou encore les rubans antidérapants feront tout de même la job.
À l’intérieur de la maison, pour éviter de perdre de la chaleur, assurez-vous de l’étanchéité des portes et fenêtres. Si un courant d’air passe, il peut être intéressant d’y remédier en renforçant les joints à l’aide de silicon de saison, de mousse isolante ou en les équipant de coupe-froid que l’on trouve dans les quincailleries ou grandes surfaces spécialisées. Certains Montréalais ont aussi l’habitude d’entourer les fenêtres d’une pellicule coupe-froid (à l’intérieur de la maison) à l’aide d’un sèche cheveux, afin d’éviter une trop grande déperdition de chaleur. Si vous choisissez cette option, demandez conseil à un Québécois pour l’installation.
Pas très couteux et très appréciables : n’oubliez pas de disposer quelques plaids dans la maison, dans des espaces de repos (salon, chambre…) afin de s’y réfugier dès qu’il fait un peu frais.
Enfin, les abris temporaires (photo ci-contre) commencent à apparaître devant les entrées des maisons ou dans les allées. Ils permettent d’accéder facilement à la porte de la propriété ou de protéger son véhicule des intempéries mais aussi d’économiser un temps et une énergie considérable à déneiger !
La voiture
Cette année, les pneus d’hiver sont obligatoires à partir du 1er décembre pour les véhicules immatriculés dans la province. Les pneus à crampons y sont, quand à eux, autorisés du 15 octobre au 1er mai. Un conseil si vous n’avez pas pris rendez-vous : ne tardez pas, car les garagistes sont souvent débordés la dernière quinzaine de novembre. Afin d’éviter le pic d’influence, il est préférable d’anticiper leur pose et de prendre rendez-vous le plus tôt possible.
Bon à savoir : si n’avez pas un véhicule 4×4 ou VUS, alors pensez à déneiger votre véhicule le plus rapidement possible à l’aide d’une grosse pelle et sans attendre que la neige soit dure. Sinon, il vous faudra vous armer de patience et surtout une bonne dose d’énergie pour délivrer votre voiture de sa couverture blanche. Certains utilisent aussi une souffleuse à neige. Mais dans tous les cas, ayez toujours une pelle à déneiger dans votre coffre.
Si votre voiture a quelques années et que vous repoussez le traitement antirouille depuis un moment, il est temps d’y songer avant que les premiers dégâts n’apparaissent sur la carrosserie. En plus de lutter contre la neige, le sel dispersé sur la chaussée accélère la corrosion et abîme la carrosserie de votre voiture, comme l’explique L’Association Canadienne des Automobilistes du Québec (CAA- Québec).
Les vêtements
Pour aller à la garderie comme à l’école, les enfants doivent être équipés dès les premiers flocons. L’équipement parfait ? Un pantalon de neige, des bottes de neige (après-ski) ainsi que le manteaux imperméable et bien chaud, la “tuque” (bonnet) et bien sûr les mitaines (mouffles) ! Sans cet équipement, les jours de neige, les responsables pourraient vous refuser l’accès à la cour de recréation. Prévoir chaussure de rechange pour l’intérieur.
Pour les adultes, on vous conseillera aussi d’opter pour deux paires de chaussures : une (antidérapante) pour marcher dans la ville, et l’autre pour porter au travail. Évidemment, il est essentiel d’investir dans un manteau bien chaud, et si possible de l’acheter au Canada (oubliez vos vêtements français, ils ne seront pas assez chaud pour affronter les -30 degrés). Idem pour le bonnet et les gants.
Pour conserver le corps au sec et au chaud, et surtout si vous vous apprêtez à passer plusieurs heures à l’extérieur, l’une des solutions consiste à superposer trois couches de vêtements, en plus de votre manteaux. Donc, n’hésitez pas, par grand froid : un chandail, un autre chandail, des collants sous les pantalons, et même une cagoule sous la capuche (pour le style, on repassera !). Sans oublier, bien sûr, des chaussettes très épaisses.
Pour les chaussures ou bottes, faites en sortes qu’elles soient antidérapantes et imperméables, et si possible dotées d’une doublure que vous pourrez enlever et faire sécher. Certains Québécois conseillent d’acheter un spray imperméabilisant et de le passer régulièrement sur les chaussures. D’autres s’équipent de crampons que l’on peut poser et enlever sous les semelles, pour éviter de glisser.
Et les bébés ?
Les Québécois ne craignent pas de sortir leurs bébés même au coeur de l’hiver. Il convient cependant de prendre certaines précautions :
– Couvrir la tête avec un bonnet qui la recouvre entièrement, oreilles comprises. Privilégiez une tuque s’attachant sous le menton.
– Cacher ses mains et ses pieds et vérifier qu’ils sont toujours bien chauds et couverts pendant la promenade.
– Et comme pour les plus grands, superposer les couches de vêtements (un maillot de corps, un chandail puis un habit de neige, par exemple, plutôt que de lui enfiler seulement un gros chandail de laine). En cas de doute, les spécialistes de Naître et Grandir livrent un conseil assez simple : ayez toujours à l’esprit que votre bébé devrait porter une couche de vêtement de plus que vous.