Aider les soignants tout en aidant les restaurateurs: c’est l’idée au coeur de l’initiative de deux Français de Montréal.
Maud Pidou et Raphaël Donay, deux amis français vivant à Montréal, ont créé « Solidarité avec les soignants – Ça va bien aller », la page Facebook qui soutient le personnel soignant. « C’est une idée qu’on a trouvée via un compte Instagram français qui s’appelle « merci soignants », ils font ça dans des hôpitaux à Paris, on s’est dit que ca serait vraiment bien qu’on puisse faire la même chose ici ! », raconte Maud, fière de voir ce projet se dérouler à merveille. « On a eu du succès très rapidement, on a récupéré presque 2000 $ en une journée ! » poursuit la jeune femme. Une réussite qui permet aux soignants de recevoir des pizzas, des macarons, des cannolis…
Le principe est des plus simples: les dons reçus sur la cagnotte Tiing permettent d’acheter des repas qui sont livrés dans les hôpitaux pour nourrir les soignants. « Nous sommes de plus solidaires avec les restaurateurs montréalais qui malheureusement, pour la plupart, ont dû passer en vente à emporter ou même fermer. C’est une solidarité réciproque » explique Maud, en ajoutant que le but de cette initiative est premièrement de donner une pause facile d’accès aux soignants, mais aussi de contribuer à relancer les petits commerçants.
« Le démarrage a été un peu long : contacter les hôpitaux, qui avaient des attentes en terme de respect des consignes sanitaires, trouver des restaurants qui acceptaient de respecter ces consignes. » explique Maud Pidou.
Désormais, ils ont créé un vrai réseau entre hôpitaux et restaurants. « Nous avons effectué entre 5 et 6 livraisons depuis le mois d’avril, grâce aux 3 000 $ de dons que nous avons reçus sur la cagnotte Tiing. » Parmi leurs premières livraisons, Raphaël Donay et Maud Pidou ont trouvé un accord entre le CHUM (Centre Hospitalier de l’Université de Montréal) et une pizzeria. De cette manière, ils ont pu livrer 132 pizzas et 132 cannolis.
« C’est un peu intense parce que nous sommes juste deux, mais on se partage les tâches et on fait ça à temps perdu étant donné que nous travaillons tous les deux à côté, à temps plein » confie Maud, qui est par ailleurs responsable communication dans un établissement d’enseignement. « C’est vraiment grâce à notre réseau, ici principalement de Français de Montréal qui a bien fonctionné, que nous avons pu nous faire connaître. Le conseiller consulaire Yan Chantrel a lui aussi partagé notre initiative, ce qui nous a beaucoup aidés. »