Dans le cadre de la campagne des législatives françaises, Maudits Français dresse le portrait de chacun des candidats au poste de député des Français d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada). Le premier tour du scrutin commencera dès le vendredi 27 mai pour le vote en ligne, et se tiendra le samedi 4 juin dans les bureaux de vote. Portrait de Patrick Caraco, candidat de la Droite, du Centre et des Indépendants.
Le samedi 4 juin prochain, Patrick Caraco tentera de se qualifier pour le second tour de la législative en Amérique du Nord (samedi 18 juin) et de ravir au député sortant, Roland Lescure (LREM) son poste de député. En 2017, Roland Lescure avait largement remporté l’élection en totalisant 79,73% des voix au second tour.
Récemment investi par Les Républicains, candidat de la Droite, du Centre et des Indépendants, l’actuel conseiller consulaire des Français de l’étranger de Los Angeles participe pour la première fois à l’élection législative de la première circonscription d’Amérique du Nord. Une région qu’il connaît bien : originaire de Lyon, Patrick Caraco a immigré aux États-Unis aux côtés de son épouse, ancienne collaboratrice d’Air France, il y a 34 ans, pour rejoindre leur fils.
L’homme de 72 ans, aujourd’hui installé à Palm Springs à deux heures de Los Angeles, a fait carrière dans l’immobilier commercial à Los Angeles et s’est impliqué depuis son arrivée aux États-Unis dans la défense des intérêts des Français de l’étranger, à la fois au sein de l’Union des Français de l’Étranger (UFE) dont il devint le président en 2005 (il est aujourd’hui Président honoraire), et comme membre du comité consultatif de l’Alliance Française de Los Angeles.
Son parcours politique commence véritablement en 1995, année de l’élection présidentielle où Patrick Caraco affiche son soutien pour Jacques Chirac. « L’engagement est une valeur familiale, mon père avait engagé sa vie pendant la Seconde Guerre mondiale, j’essaie d’engager la mienne dans la défense des droits et des intérêts des Français de l’étranger en ne renonçant jamais. »
Reconnaissant une bataille difficile « mais une victoire possible », Patrick Caraco souhaite, s’il emporte l’élection, faire mieux que le député en place « un candidat qui a botté en touche en permanence, a suivi à la lettre les directives du gouvernement, explique-t-il. Un candidat dont les prestations pendant la pandémie n’ont guère convaincu, un candidat qui a terriblement manqué de proximité et a semblé délaisser les Français de l’étranger. »
S’il est élu, Patrick Caraco souhaite donc « réincarner la fonction de député, devenir l’homme de terrain qu’il est, et être au contact des préoccupations des Français », défend-il. « Il est urgent de rétablir le dialogue entre les électeurs et l’administration. Améliorer le fonctionnement des consulats est une priorité majeure. Nous devons être capables de gérer les problèmes qui pourrissent la vie des Français au quotidien. De plus en plus de jeunes vont vouloir s’expatrier aux États-Unis ces prochaines années, il faut pouvoir les aider et les accompagner efficacement. »
Parmi les autres sujets qu’il souhaite remettre sur la table, celui des incohérences relatives au paiement de la CSG, de l’accessibilité à la carte vitale, « notamment pour les retraités français de l’étranger », du fonds d’urgence des catastrophes naturelles, la hausse du budget de l’enseignement et des bourses scolaires, la révision du système d’attribution des subventions aux associations… feront partie de ses priorités.
Préférant oublier le faible score de la candidate LR, Valérie Pécrese, à l’élection présidentielle – il soutenait Michel Barnier aux primaires de l’élection présidentielle -, le candidat entend « représenter tous les électeurs de la droite républicaine et des indépendants ». Patrick Caraco croit « nécessaire qu’un contre-pouvoir existe aujourd’hui, celui que j’incarne est le seul utile pour barrer la route aux extrêmes et pour éviter les risques de désordre qu’une victoire du parti présidentiel pourrait entraîner. »
Dans cette compétition, Patrick Caraco sera accompagné de sa suppléante, Séverine Picquet. L’entrepreneuse française, aujourd’hui business consultante et spécialiste du commerce extérieur, est basée à New-York. Sans étiquette, elle a fait campagne aux côtés de Richard Ortoli, conseiller à l’Assemblée des français de l’étranger pour la Côte Est.
Patrick Caraco sillonnera le pays ces trois premières semaines, retrouvera New-York le jeudi 26 mai, et se rendra avant à San Francisco, Phoenix, Washington, Miami, Chicago et Houston.