Ils viennent du Sud de la France, aiment les fêtes de villages de leur enfance et se plaisent à Montréal. Le temps d’une soirée, avec La Bodega, ils importent un peu l’esprit du Sud au cœur de leur ville d’adoption.
Franck est arrivé en Amérique du Nord à l’époque où la résidence permanente s’obtenait en une journée ! Ici, il a fait son trou, possède la double nationalité, travaille dans la restauration et s’investit depuis toujours dans les associations sportives : le rugby mais aussi la pétanque.
Grégory, lui, n’a pas encore tout à fait dix ans d’ancienneté dans la ville aux 100 clochers. Mais il apprécie la vie sur le Plateau, a monté son agence de publicité et un club de judo. Tous les deux partagent le goût de la « fête et de la convivialité », et parce que finalement « Montréal est un village » selon Franck, la route de ces deux Français devait forcément se croiser un jour. Partageant la même passion pour le rugby et les fêtes qui l’accompagnent, Franck et Grégory ont organisé à l’automne dernier la première soirée baptisée La Petite Bodega, qui se déroulait à l’Union française.
« Recréer l’ambiance des ferias »
« Même si on est super bien ici, on ne se défait jamais totalement de nos racines », confie Franck. « L’idée, c’était un peu de revivre nos fêtes de village, de recréer l’ambiance des ferias », décrit Grégory, originaire de Mèze, tout près de Sète dans l’Hérault. Cette initiative, le duo a choisi de la renouveler en plein cœur de l’hiver, le 28 février prochain, aux Enfants du rock cette fois.
À la tête de ce bar planté sur Mont-Royal, un autre Français justement, et un autre fan de rugby : Maxime, à peine deux ans d’expérience montréalaise au compteur certes, mais une envie de fédérer les gens, de créer du lien autour de la musique et du sport. « Notre volonté n’est pas forcément de monter une association mais plutôt d’organiser des événements pour rassembler les fêtards, qu’ils soient Sudistes, de l’Ouest, du Nord, de l’Est. Qu’importe, ce qui compte, c’est de venir fêter l’ambiance du Sud. »
Jamais sans Paquito
Au programme : karaoké, chansons paillardes, bandas, variétés des années 80 et 2000, orchestre, et « forcément le Paquito ! » entonnent en chœur les trois organisateurs. Paquito, cette chanson populaire qui, dans le sud de la France, met tout le monde à terre pour mieux porter à bout de bras les fêtards, donnant à l’ensemble l’allure d’un mille-pattes qui se déhancherait ! « C’est une manière de faire connaître nos traditions festives », reprend Grégory, qui a déjà imaginé la décoration de la prochaine soirée, à base de drapeaux régionalistes : « Le basque, l’aquitaine, l’occitan… » Franck complète : « Il n’y a pas tant d’occasions de se retrouver et de faire la fête ensemble », raconte-t-il, se remémorant avec une certaine nostalgie, le 15 juillet 2018 sur le boulevard Saint-Denis, pour la finale de la Coupe de monde de football : « Une soirée mémorable ! »
Dernière indiscrétion : comment les Sudistes domptent-ils le froid hivernal du Québec ? « On rentre tous les étés en France car on adore la chaleur ! » affirme Franck, qui a trouvé son épanouissement dans l’engagement associatif sportif : « Ici, je me régale ! » « Le meilleur moyen, c’est d’être actif. Il faut s’investir dans la communauté ou dans ses propres centres d’intérêts, dit de son côté Grégory. Il y a plein de choses à faire à Montréal. »
Le Paquito, version montréalaise :
https://www.facebook.com/102909421133982/videos/2545290415706493/