Lancée début juillet, la rumeur de l’arrivée de la compagnie française French bee au Canada, et l’ouverture d’une liaison Paris Orly–Montréal vient d’être confirmée lors de la conférence de presse organisée par la compagnie, ce mercredi 16 octobre à Paris.
« Les rumeurs sont confirmées, annonce Marc-Antoine Blondeau, Directeur Général de French bee. À partir du 30 avril prochain, nous desservirons le Québec et Montréal, au départ de Paris-Orly. Une ouverture qui s’inscrit dans la stratégie de croissance de French bee en Amérique du Nord où nous desservons déjà 4 destinations avec New York, Miami, Los Angeles et San Francisco. Le modèle French bee a sa place sur cette route, et le volume de trafics autorise l’entrée d’un nouvel acteur en 2025. »
Le jeune transporteur low cost long-courrier opérera dès la fin avril quatre vols par semaine et devrait accélérer le rythme à cinq vols par semaine cet été, avant un retour à quatre vols pour l’automne prochain. « Nous souhaitons maintenir une fréquence minimale de 4 vols sur cette destination avec comme objectif d’être présents toute l’année » ajoute Marc-Antoine Blondeau. Le départ de Paris-Orly s’effectuera depuis le Terminal 4 avec un départ fixé à 19h20 et une arrivée à l’aéroport Montréal-Trudeau à 21h. Le vol retour partira à 23h pour une arrivée à Paris à 12h le lendemain. Les vols directs dureront environ 7h30.
L’arrivée de French bee sur un marché concurrentiel – Air Transat, Air France, Air Canada et Corse Air sont déjà présents – s’accompagnera d’une stratégie tarifaire agressive avec un tarif « Bee Light » en classe économie (sans bagage ni repas à bord) de lancement fixé à environ 285 euros aller-retour (environ 465 dollars canadiens). Deux autres tarifs en classe économie sont également proposés à 475 et 675 euros l’aller-retour. En cabine premium, deux tarifs s’ajoutent à 949 et 1149 euros l’aller-retour.
« Une nouvelle gamme tarifaire vient d’être lancée sur l’ensemble de nos destinations, y compris Montréal, avec comme objectif de proposer à nos clients un niveau de services plus important avec notamment la possibilité de pouvoir échanger son billet sans frais, ou de pouvoir, à l’achat du billet, avoir une offre tout incluse avec le bagage, le choix du siège à bord et un certain nombre d’options que nous proposions habituellement après l’achat du vol » détaille le Directeur Général de la compagnie.
Pour desservir cette nouvelle destination, French bee s’appuiera sur sa flotte constituée d’appareils Airbus 350-900, « six avions de dernière génération Airbus achetés neufs et qui disposent aujourd’hui des technologies les plus avancées en termes de long-courrier ». Les avions assurant la desserte Montréal-Paris pourront transporter 376 sièges en classe économique et 35 sièges en classe premium.
En parallèle de Montréal, la compagnie française qui a récemment suspendu ses vols à destination de Los Angeles (pour l’automne et l’hiver) reconnaît vouloir désormais opérer cette destination principalement sur le printemps et l’été. « Nous avons désormais du recul sur cette liaison, ajoute-t-il. Paris-Los Angeles est d’abord une ligne saisonnière. Une grosse partie de notre activité s’opère donc sur le printemps et l’été. Une stratégie qui nous permet aujourd’hui de renforcer nos liaisons sur La Réunion dès le mois de novembre. »
Face à la concurrence sur l’ensemble des lignes opérées par French bee, la compagnie souhaite pouvoir se démarquer avec sa politique tarifaire et sa qualité de service à bord. “On n’abandonne pas une route en raison de la concurrence, bien au contraire, mais il est vrai que plus il y a d’opérateurs, plus vous divisez le nombre de passagers potentiels ».
Sur San Francisco, French bee maintiendra l’ensemble de ses vols Paris-San-Francisco-San-Francisco-Papeete, avec une fréquence d’au minimum 3 fréquences par semaine. « Nous rajouterons également pour la période estivale des vols San-Francisco-Paris aller-retour en direct. »
À ce jour, French bee annonce avoir transporté plus de 815.000 passagers sur l’ensemble de son réseau avec un taux de remplissage qui dépasse les 86%, « des résultats encourageants » commente Marc-Antoine Blondeau.
Pour espérer atteindre son objectif de taux de remplissage moyen de 85%, la compagnie devrait déployer de nouvelles campagnes de communication. « Il y a un véritable enjeu de communication aux Etats-Unis, indique Marc-Antoine Blondeau. Si French bee reste un petit acteur, nous capitalisons sur l’image et le développement de notoriété, à l’instar de la campagne réalisée à New York, à Penn Station où nous avons transformé la gare et les taxis new-yorkais aux couleurs de la compagnie pendant un mois. D’autres campagnes auront lieu. Nous devons encore mieux nous faire connaître auprès de la clientèle américaine qui représente aujourd’hui un peu moins de la moitié de notre trafic aux Etats-Unis. »
La compagnie française qui reconnaît intéresser une typologie de clientèle très large aux Etats-Unis, voit émerger depuis quelques mois une nouvelle catégorie de voyageurs businessman, s’intéressant de plus en plus à ses cabines premium.