Nicolas Deschamps est le créateur Drone des Champs, une entreprise qui veut faire entrer l’agriculture dans le monde numérique à l’aide de drones à usage agricole. Ces derniers aident les agriculteurs à mieux diagnostiquer leurs champs afin d’utiliser moins de produits chimiques lors de leur traitement. Installé depuis 2016 à Montréal, l’entrepreneur français a lancé en 2017 une campagne de sociofinancement afin de développer son concept. Le projet a aussi été retenu pour participer à la Phase 1 du Concours de Start-up organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie Française au Canada.
Issu d’une famille agricole de la région de La Rochelle, Nicolas Deschamps n’était toutefois pas prédestiné à travailler dans le milieu de l’agriculture : “tout mon cursus, je l’ai fait dans la conception mécanique et le dessin industriel.” C’est seulement en arrivant à Montréal et poussé par sa femme qu’il a décidé de lancer son projet Drone des Champs.
“C’est un grand plaisir d’être ici parce qu’on n’a pas eu cette barrière de la langue et on a pu intégrer très rapidement l’environnement québécois”, précise l’entrepreneur a lancé sa société de services avec des drones à usage agricole. Son objectif est de faire “de l’agriculture 4.0” : celle qui va permettre aux agriculteurs de faire des économies et d’être plus environnementaux.
“Le principe est d’offrir une solution complète grâce aux drones qui va du dépistage au conseil agronomique avec derrière une solution d’épandage ciblé. Le drone va nous permettre d’aller traiter les maladies ou les insectes en fonction des besoins sur des zones très précises grâce à la technologie”, explique Nicolas Deschamps.
L’usage des drones permettra également aux agriculteurs de faire un traitement préventif des cultures. Si la prédiction est faite à temps, le champ pourra être soigné à l’aide d’un insecte prédateur ou de produits biologiques au lieu d’utiliser des pesticides chimiques. C’est pourquoi Drone des Champs a lancé une campagne de sociofinancement afin d’avoir de nouveaux équipements pour les drones.
Résident temporaire au Canada, Nicolas Deschamps doit faire face à un “gros défi” pour développer son projet : “le but de cette campagne est de créer une première petite levée de fonds de 5 000 $ de manière à ce qu’on puisse approcher des banques, des investisseurs et des partenaires car intégrer le milieu agricole est difficile.”
Mission accomplie ! Un succès réalisé sur la plateforme Ulule qui, elle aussi, vient de s’installer à Montréal. “Ulule a cette chance d’avoir la double casquette Franco-Québécoise”, souligne le Français qui avait également rencontré les Québécois de La Ruche.
En France, même si l’utilisation des drones en agriculture existe déjà, l’épandage aérien est encore interdit. “D’où l’intérêt de développer ici une solution d’épandage ciblé grâce au drone et de pouvoir la rendre mature au Canada jusqu’au jour où ça sera de nouveau autorisé en France”, affirme Nicolas Deschamps.
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