Dans ses champs des cantons de l’est où les conifères poussent à perte de vue, Jimmy Downey attend le week-end avec impatience. Chaque année, à l’approche des fêtes, ce producteur d’arbres de Noël accueille avec enthousiasme les citadins dans sa propriété. Telles les pommes à l’automne, l’autocueillette des sapins redevient, au Québec, une activité populaire.
Terre privilégiée pour les conifères, la province produit plus de 73 % des arbres de Noël canadien. Si une grande partie est vendue à l’exportation (vers les Etats-Unis), l’autocueillette a le vent en poupe. « Nous l’avons lancée il y a huit ans, confie Jimmy Downey. Et depuis, tous les ans, de plus en plus de familles choisissent de venir bucher leur arbre de Noël. C’est le fun ! » Plus éco-responsable que l’achat d’un sapin artificiel, ce choix permet « de vivre une belle journée familiale au grand air », poursuit le professionnel qui célèbre ce retour à la nature. « Les enfants adorent être dans la forêt pour sentir les arbres, les toucher et choisir “leur“ sapin ! Et puis c’est un geste fort en soutien de l’industrie locale. »
Côté pratique, les citadins n’ont qu’à se présenter, emmitouflés dans des vêtements bien chauds, sur la zone de production. « Pour le reste, on s’occupe de tout ! On les emmène dans la forêt en tracteur, on fournit le matériel (des scies, NDLR) pour couper le sapin en présence d’un employé certifié, et même des filets pour le transporter sur le toit de la voiture sans craindre de la rayer. »
À l’association des producteurs d’arbres de Noël du Québec (APANQ), Camille Dufresne précise : « Généralement, pour un sapin d’intérieur, les familles choisissent un format allant de 6 et 8 pieds. » Mais pour ceux qui voudraient installer un arbre géant à l’extérieur, pas de problème : certaines productions proposent des modèles XXL allant jusqu’à 30 pieds de haut !
Combien ça coûte ? Comptez environ 45$ pour un 6-8 pieds et 30$ pour un 5-6 pieds qu’on bûche soi-même.
Autour de Montréal, à une heure de route, plusieurs sapinières proposent l’autocueillette. Il n’y a plus qu’à se lancer et vivre l’expérience. Voici 5 sites qu’on vous recommande pour cueillir votre sapin (appelez avant d’y aller) :
1- Chez Serge Lapointe, groupe GLS autocueillette
C’est la sapinière la plus proche de Montréal (à environ 45 kilomètres), elle est ouverte les fins de semaine entre 9h et 16h. L’endroit est chauffé avec café ou chocolat, et même promenade en tracteur. 5 Chemin Saint-François à Sainte-Angèle-de-Monnoir. Tel : 514 346 8882
À une heure au nord de Montréal, cette sapinière est ouverte tous les week-ends jusqu’à Noël, et propose également des activités pour toute la famille. Rendez-vous au 1600 chemin Vide Sac à Lachute. Tel : 450 562 9726.
C’est LE spécialiste des grands calibres ! La sapinière est ouverte jusqu’au 18 décembre. Rendez-vous au 1790 rang 1 Nord à St-Ignace de Stanbridge. Tel : 450 263 9821.
Là-bas, le sapin Baumier est cultivé, taillé et vendu en sapins de Noël. Il se distingue notamment par sa coloration verte au reflet bleuté et surtout par son arôme. On le taille en août et on le récolte pendant un mois à partir de fin novembre. Rendez-vous au 2482 chemin du Chenal-du-Moine à Saint-Anne de Sorel. Ouvert le week-end de 8h à 16h30. Tel : 450 742 0495.
Ouvert tous les week-ends jusqu’au 20 décembre. Le petit plus ? Des tours de calèche dans les champs de sapins. À noter : feu de joie au programme les 7 et 8 décembre. Rendez-vous au 3305 route Caya à Drummondville. Tel : 819 394 1147.
Adopter un sapin de Noël, c’est aussi possible !
Originale, l’initiative lancée l’an passé par un producteur de houblon, Martin Ethier, et son jeune fils Etienne, surnommé Titi, propose d’adopter un petit sapin naturel cultivé sans intrants chimiques.
« Le client achète un sapin biologique et le rapporte après les fêtes. Il peut donner un nom à son sapin et le marquer sur un bout de bois. Comme ça, on le rapporte l’année suivante et le client le voit grandir ! » Pour assurer sa survie, l’arbre (de petite taille) doit toutefois rester à l’extérieur, sur un balcon par exemple ou à l’entrée d’une maison. Pour chaque “adoption“, Martin Ethier s’engage à replanter un arbre. Le “titi sapin“ coute 19,99$, à cela s’ajoute un dépôt de 20$.
Voici les points de vente à Montréal : Intermarché Boyer sur l’avenue Mont-Royal, marché de Noël du collège Rosemont (5 décembre de 12h à 15 h 30), Marché de Noël à l’angle des boulevards Langelier et Gouin Est (6 décembre de 9h à 13h30), la Maison de l’environnement à Verdun (6 décembre de 16h à 18h).