La Lichée ? C’est le caramel québécois qui compte bien se lancer à l’assaut du marché français. Le caramel breton ? Même pas peur. Rencontre avec Karl Lebeau, Dominique Arseneau et Samuel Joly, pas encore 30 ans et déjà, des envies de conquérir le monde.
Que ce soit sur nos crêpes ou juste à lécher sur le dos d’une cuillère, le caramel classique a accompagné nos enfances françaises. Au Québec, le caramel est un produit moins utilisé bien que très facilement trouvable dans les épiceries. La Lichée a décidé de conquérir à la fois le public québécois et (aussi) s’imposer en France, avec leur caramel fondant à souhait sur lequel les trois fondateurs travaillent depuis 2016.
Ayant déjà investi 90 points de ventes à travers Montréal et le Québec depuis le début de l’année, ils comptent bien continuer sur leur lancée sucrée. “Sans oublier que nos produits se vendent aussi déjà en France,” glisse Karl, malicieusement. Car oui, le marché québécois ne suffit pas à ces trois entrepreneurs qui ont plus d’un projet dans leur sac. Ils ont aussi décidé de débarquer à Paris, notamment. Et démontrer que les français n’ont pas le monopole du caramel ? “Non…,” se défend Karl en riant.
Le meilleur sceau d’approbation aux yeux du trio ? Leurs amis français ont “adoré les saveurs qu’ils ont goûté,” affirme Karl. Ce qui a encouragé les trois à étendre leur marché à l’autre côté de l’Atlantique. On peut actuellement trouver en France, 5 des 6 saveurs que les québécois ont.
“Nos caramels sont en vente dans la boutique Ulule à Paris même, mais on compte aussi les distribuer dans d’autres grandes villes françaises,” assure Karl. Les gourmands trouveront sans doute leur bonheur dans les jolis pots en verre de la Lichée : caramel à l’érable, caramel chocolat et l’incontournable caramel fleur de sel sont parmi les douceurs à essayer.
Karl Lebeau, Dominique Arseneau et Samuel Joly se sont rencontrés il y a une dizaine d’années. “J’ai rencontré Samuel au gym,” s’amuse Karl Lebeau. Samuel présente ensuite Karl à Dominique et le trio de la Lichée naît.
Le secret de leur caramel ? “Il vient de la grand-mère de Dominique,” explique Karl. Un caramel qu’elle fabriquait à partir d’une recette secrète familiale. “Elle a commencé à faire son caramel pour les amis et la famille, sur les îles-de-la-Madeleine, d’où elle est originaire,” explique Karl. Devant le succès et les commandes qui affluent, elle développe son business sous le nom Ca’ramel. Puis étend son savoureux empire à travers le Québec.
Mais lorsque les trois garçons s’associent et décident de reprendre Ca’ramel, à la retraite de la grand-mère de Dominique, ils en changent le nom et… la recette. “Seulement pour l’améliorer,” assure Karl. Et puis, ils voulaient un nom plus évocateur de plaisir culinaire : “on a choisi La Lichée pour l’idée qu’on lèche la cuillère à même le pot,” explique Karl.
C’est Samuel, le passionné de cuisine, qui se colle aux fourneaux pour faire évoluer la recette de base. Et qui continue d’inventer de nouveaux produits. Mais motus et bouche cousue sur les futurs mélanges estampillés la Lichée. Quant aux Bretons, on nous assure qu’ils attendent le caramel fleur de sel (et les autres saveurs…) de pied ferme.