Un appel à projets sera lancé “fin mars – début avril” pour recueillir les dossiers des associations françaises à l’étranger qui souhaitent bénéficier du nouveau dispositif de soutien STAFE. L’annonce a été faite le 15 mars par le Secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger Jean-Baptiste Lemoyne devant les élus de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) réunis en session plénière à Paris.
Des informations seront postées sur le site de Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans les “tout prochains jours“, précise-t-on au Quai d’Orsay.
Le “Soutien au tissu associatif français à l’étranger” a été créé pour remplacer la réserve parlementaire, supprimée l’an dernier au grand dam de nombreuses associations à l’international qui en bénéficiaient pour financer leurs projets. Le STAFE sera doté de 3 millions d’euros. Plusieurs élus ont noté que c’est un million de moins que le dispositif de la réserve parlementaire. “On a posé directement la question au Secrétaire d’Etat mais il ne savait pas bien répondre, glisse Annie Michel, élue AFE (groupe Français du monde, écologie et solidarité) pour les Etats-Unis. On est déjà content d’avoir récupéré cet argent car ce n’était pas gagné“. Elle précise que les 2 millions sont une enveloppe globale: aucune région du monde ne sera favorisée.
Les dossiers recueillis à la suite de l’appel à projets seront examinés en “mai-juin” par les conseillers consulaires, élus auprès de chaque consulat. Ils enverront les dossiers sélectionnés à une commission centrale composée du Secrétaire d’Etat ou d’un de ses représentants, de trois conseillers AFE (Yan Chantrel du groupe Français du monde, écologie et solidarité, Nadine Pripp de l’Alliance de la droite, du centre et des indépendants et Marie-Christine Haritcalde du groupe Conseillers Indépendants et Libres), de représentants des associations Union des Français de l’étranger (UFE) et Français du monde-ADFE, et de membres de l’administration. Aucun parlementaire ne pourra y siéger.
Les premiers fonds seront attribués lors de la prochaine session plénière de l’AFE en octobre. Un soutien de 2 000 à 20 000 euros pourra être attribué par projet, selon l’association Français du monde-ADFE.
Gabrielle Durana, présidente de l’association EFBA (Education Française Bay Area), qui s’était montrée critique de la suppression de la réserve parlementaire, se félicite que les conseillers consulaires, “qui sont proches du terrain“, soient impliqués dans le processus mais regrette qu’ils n’aient “pas de pouvoir décisionnaire réel. Le vrai pouvoir est à Paris et donc, il y a comme un deuxième tour, bien opaque, avec un risque d’usine à gaz. Ainsi, on a remplacé un circuit de décision court -la réserve parlementaire- par un circuit plus long et avec moins d’argent – 2 millions d’euros au lieu de 3“.