Exit les montures simples, les couleurs ternes, les lunettes passe-partout… Place à Art d’y Voir qui propose un regard neuf sur la lunetterie. Depuis 2017, Alexis Charras est opticien sur le boulevard Saint-Laurent. Après avoir tenu la franchise Netlooks Montréal (dont on avait parlé ici), il a changé d’enseigne et vient de lancer sa lunetterie Art d’y Voir. Même adresse, même personnage mais une atmosphère différente et une approche client très soignée.
Sur les étagères, des lunettes colorées voire flashy, des formes originales et des matériaux qui mettent à l’épreuve le savoir-faire. Car l’opticien français met dorénavant l’accent sur les créateurs qui se cachent derrière des montures tape-à-l’oeil, avec des lunettes présentées comme de véritables oeuvres d’art.
Pour Alexis Charras, propriétaire des lieux, “les lunettes, c’est la chose que tu vois en premier, elles montrent ta personnalité”. Il a donc choisi de faire confiance aux créateurs, et parmi eux, un grand nombre de Français, évidemment. “La lunetterie française se porte très bien, c’est un gage de qualité”, lance-t-il. Parmi ses créateurs préférés, il cite Dokomotto, Sabine be ou XIT dont il pourrait parler pendant des heures. Pour s’offrir une paire de créateur, il faut débourser entre 300 et 500$ : “c’est le prix de la qualité et de l’unicité”, justifie le Français installé à Montréal.
Certains de ses clients n’hésitent d’ailleurs pas à traverser les frontières, et parfois même à dépenser des sommes mirobolantes — de plusieurs milliers de dollars, pour s’offrir les lunettes de leur rêve. “Certains viennent de l’Ontario, et de Toronto notamment, pour acheter une marque en particulier, un modèle pour lequel ils ont eu un véritable coup de coeur, au point d’y laisser quelques économies”, confie le spécialiste qui en voit de toutes les couleurs.
Une sélection innovante
Dans la boutique du 4380 bd Saint-Laurent, certaines lunettes se distinguent aussi pour leur caractère éco-responsable. Fabriquées à partir de matériaux recyclés, elles font partie des montures qu’on remarque au premier regard. “Avec ces lunettes, les créateurs valorisent le déchet en utilisant des chutes d’autres paires de lunettes, ou parfois même des coquillages, pour en faire quelque chose de beau et d’utile. C’est plus que du recyclage, c’est du surcyclage (ndlr: upcycling)”, raconte Alexis Charras qui avoue répondre à la demande de sa clientèle de plus en plus concernée par l’écologie.
En plus d’un choix de montures variées, et comme dans toute bonne lunetterie québécoise qui se respecte, Alexis Charras propose à sa clientèle une prise en charge de A à Z : du diagnostic médical au choix du modèle le plus adapté à chaque morphologie. “Un optométriste tient une permanence les jeudis, samedis et lundis, dans notre cabinet installé à l’arrière de la boutique.” À vous de voir…