La musique de Kazy Lambist vient de toucher en plein cœur les États-Unis, avant d’atteindre celui du Canada. Repéré avec son tube « Doing Yoga » sur Radio Nova, l’artiste-auteur et interprète originaire de Montpellier, insuffle depuis dix ans sa douce électro-pop mélancolique ou joyeuse, autour de titres entêtants et planants, particulièrement bienvenues en ces temps.
« Cette tournée organisée sur le tard, est une nouvelle expérience pour moi, raconte l’artiste français, de son vrai nom Arthur Dubreucq. Ma première en tête d’affiche aux États-Unis, un an après avoir joué en première partie de Kid Francescoli – un autre artiste de la scène électronique française –, et traversé le pays en mini-bus et joué dans 17 villes. Un voyage musical où la nature – des forêts de l’Oregon aux paysages de Twin Peaks dans l’État de Washington – m’a touché et inspiré » confie Kazy Lambist, après son concert à Los Angeles.
De San Francisco à Montréal
Commencée à San Francisco, sur la scène du Rickshaw, la tournée de Kazy Lambitst – un nom inspiré par une épice turque censée améliorer l’ouïe et la sensibilité – a démarré le dimanche 29 juin, le jour de la Gay Pride dans la ville californienne, dans une ambiance joyeuse. « Un lieu underground, idéal pour un concert d’un soir, dans une ville magnifique qui m’avait inspiré le titre “Doing Yoga” – un clin d’œil à ma petite amie qui vivait alors à San Francisco et qui pratiquait le yoga – qui s’est ensuite propagé dans le monde entier. »
Réjoui par la présence du public – un mix de Français, de fans de musique électro et d’autres ayant découvert l’artiste sur Spotify -, Kazy Lambist rejoignait ensuite Los Angeles lundi dernier, le 30 juin, le quartier d’Highland Park et la scène du Lodge Room pour une deuxième date. « Une autre ville où j’ai pu sentir la bienveillance des gens, où connecter est facile, et qui, par certains aspects, me rappelle Montpellier et l’ambiance du Sud. »

Sur scène, Kazy Lambist, guitare électrique rouge et blanche à la main, s’est entouré de l’artiste américaine originaire de Los Angeles Faydean, qui l’accompagnait durant tout le concert de LA. « Mes musiciens habituels n’ayant pas eu le temps de décrocher un permis de travail aux États-Unis, j’ai fait appel à cette artiste que je rencontrais pour la première fois il y a trois jours. Une personnalité et une voix incroyable qui s’est totalement adaptée à mon style et à l’ambiance. »
Né en 1992, Kazy Lambist a commencé sa carrière musicale sur SoundCloud, où il partageait ses premiers titres composés dans sa chambre après les cours. « À ma surprise, une communauté de gens a commencé à se former autour de moi, explique-t-il. Mes amis m’ont conseillé de contacter Radio Nova. Une semaine après l’envoi de mon mail, je passais sur les ondes. Puis les scènes ont démarré, j’y ai pris goût, un exercice parfait pour réadapter mes musiques, les rendre plus dansantes et partager avec le public. »
Après un concert à New York et une dernière date à Montréal, une ville qu’ « il adore », ce jeudi 4 juillet, l’artiste retrouvera Paris où il est installé, enchaînera pour une série de concerts et festivals en France, et passera par Istanbul en juillet – « la ville où j’ai composé l’essentiel des titres de mon dernier album “Moda” » – avant un crochet à Budapest.
Informations pratiques :
Après San Francisco et Los Angeles, concert à New York, mercredi 2 juillet au Poisson Rouge à 8pm, 158 Bleecker Street, NY. Billets à partir de 22$
Concert à Montréal, Festival international du jazz, jeudi 3 juillet, au Club Soda à partir de 9pm, 1225 St Laurent blvd. Billets à partir de 41,75$.