Désolé de le dire, mais les Français de l’étranger sont des pollueurs. Malgré eux. Comme nous prenons l’avion fréquemment pour rentrer en France ou revenir aux Etats-Unis, notre empreinte carbone est plus importante que la moyenne. Et comme il n’est pas question de s’arrêter de voyager, comme l’exhortait le Washington Post l’an dernier, voici quelques moyens simples de la réduire.
Choisir des compagnies économes en énergie
En attendant les avions électriques, privilégiez les avions qui utilisent des bio-carburants. Plusieurs compagnies s’y sont mis ces dernières années. United Airlines a lancé en septembre un vol San Francisco-Zurich (11 heures) utilisant un mélange de carburant durable et d’énergie traditionnelle. Peu pratique si vous n’habitez pas à San Francisco et que vous n’allez pas en Suisse ? On en convient…
Vous pouvez toujours choisir d’utiliser des compagnies économes en carburant. Selon un classement de 2017 établi par l’International Council on Clean Transportation (ICCT) sur les vols transatlantiques, la championne en la matière est la low cost Norwegian Air, suivie de l’islandaise WOW Air, Swiss Air et KLM. Air France pointe à la sixième place de ce classement basé sur la consommation de litres de carburant par passager (pax).
Programmes de compensation carbone
Plusieurs compagnies ont développé des programmes qui permettent aux passagers et aux entreprises de “neutraliser” leur impact sur l’environnement en soutenant des projets verts. Selon l’organisation internationale de l’aviation IATA, “plus de trente” compagnies-membres ont mis en place de tels programmes. Parmi eux, Delta Airlines, British Airways, United Airlines et Air Canada… Ils permettent de soutenir des initiatives diverses dans les domaines des énergies renouvelables et l’utilisation des terres. Comme d’autres, Air France a créé un outil pour permettre à chacun de calculer son empreinte carbone. Si vous prenez une compagnie qui ne propose pas un tel dispositif, plusieurs sites indépendants, comme Terrapass et l’allemand Atmosfair, permettent de compenser vos émissions.
Les petits gestes qui comptent
Même si vous choisissez de prendre des compagnies qui n’ont aucun dispositif de protection environnementale, certains gestes permettent d’améliorer les choses. Par exemple, voyager en classe éco, où les sièges sont plus resserrés et permettent de transporter plus de passagers, est mieux pour l’environnement (et pas forcément pour vos jambes, c’est sûr). Le New York Times rappelle que les émissions liées à la classe business sont trois fois plus importantes que pour la classe éco, étude de la Banque mondiale à l’appui.
Le journal rappelle aussi qu’il faut écouter le personnel de bord quand il demande d’abaisser les volets des hublots. Cela permet d’économiser de l’énergie pour garder la cabine au frais quand l’avion est à terre, surtout dans les environnements chauds.
Enfin, il est toujours mieux de privilégier les vols sans escales pour diminuer votre impact sur l’environnement. Selon le World Watch Institute, le décollage est le moment du vol où les avions émettent le plus de pollution. Moins de décollage, moins de problèmes.