Jean-Baptiste Lemoine est au Canada jusqu’au mardi 31 octobre 2017 dans le cadre de la mise en oeuvre du CETA/AECG (Accord économique et commercial global). Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères est venu dévoiler le plan d’action présenté lors du dernier conseil des ministres.
C’est dans un “esprit de pédagogie” que le membre du gouvernement est venu à Montréal pour expliquer ce que peut apporter le CETA, que ce soit pour la France ou le Canada. En deux jours, Jean-Baptiste Lemoyne doit rencontrer les autorités fédérales et provinciales, mais aussi des entrepreneurs à Montréal, ainsi qu’à Ottawa et Toronto.
“Un programme dense à la hauteur de l’intensité des relations qui existent entre les deux pays, mais qui peut encore s’accroître au regard de cette langue que nous avons en commun”, a commenté le secrétaire d’Etat. En effet, l’Allemagne et l’Italie ont par exemple des niveaux d’échanges avec le Canada qui sont plus importants.
Le Ceta, entré en vigueur le 21 septembre dernier de manière partielle et provisoire, pourrait changer la donne. L’accord de libre-échange doit faciliter l’exportation de produits agricoles et industriels français vers le Canada grâce à la suppression progressive des droits de douanes.
Une bonne nouvelle également pour la communauté française qui pourra à terme acheter son fromage et son vin à un meilleur prix. “Cela permet de donner une compétitivité prix à un produit, les droits de douane du roquefort étaient de 225 % par exemple”, souligne Jean-Baptiste Lemoine.
Le traité signé entre le Canada et l’Union européenne permet également d’améliorer l’accès des entreprises françaises aux marchés publics canadiens. De quoi donner des idées aux géants de la construction qui pourraient voir d’un bon oeil tout le travail à faire à Montréal par exemple. “Il y a de fortes attentes concernant l’ouverture de ces marchés publics, une excellence française existe par rapport à la ville durable. […] C’est notre mission d’encourager ces acteurs à se développer ici”, assure le secrétaire d’Etat.
Le déplacement du membre du gouvernement Macron doit surtout permettre d’approfondir les initiatives bilatérales entre la France et le Canada, afin de renforcer la coopération entre les deux pays. “L’esprit du CETA, c’est de faire reconnaître mutuellement nos normes : ce sont des sujets concrets que je vais porter à la connaissance de nos interlocuteurs canadiens”, affirme l’ancien sénateur de l’Yonne.
Le Ceta doit être ratifié par le Parlement français au cours du deuxième semestre 2018 pour une entrée en vigueur définitive. En attendant, le gouvernement souhaite une mise en oeuvre exemplaire de l’accord, notamment au niveau environnemental et climatique. “Nous souhaitons que la façon de faire ces traités se fasse avec une meilleure association des parties prenantes nationales”, soutient Jean-Baptiste Lemoyne.