Ce mercredi 25 octobre, le magnifique Théâtre Corona (qui date de 1912) accueillait le concert de La Femme, le sextuor français qui a sorti son premier album “Psycho Tropical Berlin” en avril 2013 et dont l’univers du rock français a encore du mal à se remettre.
Quand on arrive au théâtre, dans le quartier Saint-Henri en début d’après-midi, ils sont en pleines répétitions et déjà la magie opère: on reconnait les morceaux cultes en découvrant aussi les mélodies d’un inédit. On profite ensuite des quelques minutes de répit (et de promo) du groupe pour poser nos “maudites questions” à Marlon Magnée, l’un des fondateurs aussi chanteur et parolier de La Femme:
Il est un peu plus de 21h lorsque le concert commence. Dans la salle, tous les Français de Montréal, ou presque… Des Québécois aussi qui découvrent, intrigués par les mélodies psychédéliques et les looks improbables du groupe qui semble sorti tout droit des années 60. Pantalon velours, marinière, chapeau de marin, lunettes de soleil, cigarette au bec, torse ou nombril à l’air mais aussi déhanchés à la Vanessa Paradis ou à la Plastic Bertrand: le décor est planté.
Dans la fosse, le public se trémousse et s’agite un peu plus lorsque surgissent les premières notes du single qui a fait connaitre le groupe, “Sur la planche”. L’ambiance est électrique et le rythme s’accélère pour l’interprétation du titre “Antitaxi” où le show prend des allures de concert metal: le public est invité à se diviser en deux pour laisser un espace vide. 3…2…1 Courez! Mosh pit réussi, sans trop de fracas.
“It’s time to wake up“. C’est l’heure d’inviter un spectateur sur scène, l’heureux élu qui ne se prive pas d’en profiter et de partager le micro avec la chanteuse bretonne. Et puis, rien ne va plus, Marlon décroche son synthé pour en faire une guitare quand, quelques minutes plus tard, Clémence (la chanteuse) s’allonge sur son clavier. Puis tombe à la renverse, clou du spectacle.
Des soirées avec La Femme, on en redemande. Notre coeur bat encore la chamade.