Il aura fallu près de trois ans mais ça y est : la réforme de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) a été définitivement adoptée, à l’unanimité, par l’Assemblée nationale mercredi 12 décembre.
Le texte, porté par le sénateur socialiste Jean-Yves Leconte, vise à rendre le fonctionnement de cette caisse décrite comme la “sécurité sociale des expatriés” plus lisible, alors que la taille de la communauté française à l’étranger ne cesse de croître et que la santé se hisse en tête des préoccupations des expatriés.
La réforme prévoit de rendre l’offre plus claire, réviser la grille tarifaire de l’organisme et moderniser sa gouvernance.
Les tarifs seront désormais fixés en fonction de l’âge (huit tranches) de l’assuré et de la composition familiale, et non plus de son salaire. Selon la CFE, ces nouveaux tarifs seront “plus avantageux pour la plupart des clients“. Ils entreront en vigueur dès le 8 janvier pour les adhésions des clients individuels prenant effet à compter du 1er février 2019. Dès janvier, l’organisme lancera de nouveaux produits destinés à mieux couvrir les expatriés en France notamment.
Parmi les autres avancées présentées par la Caisse : “la rétroactivité des cotisations, due en cas d’adhésion tardive après le départ de France est définitivement supprimée ; l’option « soin France » couvrant les soins en France de 3 à 6 mois sera désormais incluse dans le tarif de base ; et les conjoints actifs, français ou non, pourront être couverts dans le cadre d’un contrat famille“. Le système sera ouvert aux salariés français d’entreprises de droit local. La caisse pourra également nouer des partenariats avec des complémentaires locales.
Confrontée à une baisse du nombre de ses membres depuis plusieurs années, la CFE compte près de 110.000 adhérents et un peu plus de 200.000 personnes couvertes au total, en comptant les ayants droit, selon l’Agence France-Presse.